Je ne présente plus le désormais célèbre système d’exploitation libre GNU/Linux Ubuntu, laissant à mes lecteurs pas encore au fait se renseigner en lisant notamment la page wikipedia à propos d’Ubuntu.
Le 28 avril 2011, soit dans seulement quelques jours, Ubuntu sort une nouvelle version. Baptisée Natty Narwhal (le narval chic), elle portera le numéro 11.04 assigné comme d’habitude en utilisant l’année suivit du mois de la sortie.
Cette nouvelle version avait notamment pour but d’introduire une nouvelle interface, de sorte à rendre “plus beau” ce système d’exploitation si souvent critiqué à ses début pour son thème par défaut marron qui ne plaisait pas à tout le monde (pour les images, voir l’article en anglais retraçant les Ubuntu de la 4.10 à la 8.10 sur le blog de sizlopedia).
Par la suite, avec la version 10.04 (Lucid Lynx) apportait un nouveau thème pour le bureau Gnome. Plus sobre, contrasté entre son noir et ses différentes teintes de violet… Cette nouvelle interface à d’ailleurs reçu un grand nombre de commentaires positifs, tant de la part des rédacteurs de la blogosphère spécialisée que des utilisateurs débutants non investis dans le développement du système que j’ai pu rencontrer.
Malgré cette interface bien acceptée, Canonical semble chercher quelque chose de plus novateur. C’est dans ce cadre qu’Ubuntu fût équipé dès la version 10.10 et seulement pour la Netbook Edition d’une nouvelle interface baptisé Unity. Cette nouvelle interface est en fait une surcouche à l’environnement de bureau Gnome utilisé dans les version précédente. Je n’ai pas eu l’occasion de tester cette version, mais j’ai souvent entendu dire qu’elle consommait énormément de ressources.
Quel intérêt alors de sortir Unity ? Le fait est que les PC pour lesquelles la Netbook Edition est prévue sont des ordinateurs dotés d’écrans de petite taille, et que le cumul des deux barres des tâches/menus proposés par Gnome par défaut avec les barres de fenêtres et menus d’application commence à se faire sentir, et occupe une part importante de l’écran en apportant seulement des fonctionnalités utiles de façon ponctuelle. Unity devait résoudre ce problème en proposant une seule barre pour tout faire.
C’est là que la polémique commence. La plupart des utilisateurs étaient largement satisfait par un Gnome classique… Donc pourquoi changer tout ça, connaissant le coût de formation des utilisateurs ? Voyez par vous même cette nouvelle interface.
Dès ma première utilisation (lors des alpha publiques), je n’ai pu m’empêcher de penser : “Tiens, mais ça ne ressemblerait pas étrangement à l’interface de Mac OS ?”. Je ne connais pas plus que ça le système d’Apple (pour des raisons économiques principalement), mais ayant eu l’occasion de tester à quelques reprises sur des Macs appartenant à mon frère et ma sœur, ou encore lors de rares cours à l’université d’Édimbourg, j’ai vraiment ressenti la même sensation avec cette nouvelle interface.
Pour la petite histoire, jusqu’ici mes expériences sur le système d’Apple ne m’avaient vraiment pas convaincu, car je ne voyais pas l’intérêt de changer complètement une interface pourtant largement fonctionnelle et fournissant une productivité intéressante proposé par une majorité de systèmes.
Je me retrouve donc de nouveau, comme avec Mac, sur un système ou je dois tout réapprendre… Mauvaise foi ou pas, à vous de décider, mais je m’attelle à ce nouvel apprentissage que j’avais refusé d’effectué lors de mes expériences Apple (faute avouée à moitié pardonnée ? Qui a parlé de refus du changement ?). La prise en main de Unity, bien que semblant très différente de Gnome classique, s’est fait en fait assez simplement, mais qu’en est-il pour une personne moins avertie ? Je n’ai pas encore eu l’occasion de voir ça, mais je verrais peut être en rentrant en France comment le Club Informatique Montanois s’en sort par exemple.
Malgré tout, je persistais à m’énerver tout seul dans ma tête sur cette interface que je considérais comme une pâle copie de l’interface d’Apple (à laquelle il manquerait à priori quelques contrôles, et des commandes multi touches pour les ordinateurs portables), lorsque je suis tombé sur un article avec le même point de vue (voir encore plus tranché) sur Geek De France : Langue de troll #1 - Ubuntu c’était mieux avant. Ce que j’en retire ?
Ubuntu 10.10 Netbook Remix :
…Je n’ai jamais vu ma petite machine autant galérer qu’avec Unity. Comment une interface normalement prévue pour Netbook peut-elle être aussi gourmande en ressource ?!…
Ubuntu 11.04 > Pour revenir sur le travail d’interface de Unity, il y a quelques années Mark Shuttleworth annonçait en substance qu’il désirait que Ubuntu devienne aussi belle d’un Mac OS.
J’ai du mal comprendre parce qu’avec son dock latéral, sa barre de menu commune et ses icones de fenêtre à gauche, j’ai l’impression que Canonical voulait dire faire d’Ubuntu une réplique de la Pomme.
Franchement, si pour qu’Ubuntu devienne plus populaire, il lui faut devenir l’Apple du pauvre, alors il est révolu le temps ou on pensait que GNU/Linux serait devenir populaire en révolutionnant…
Super, t’es heureux ? Quelqu’un pense comme toi ! Et alors ?
Et bien au delà du fait que ce soit dommage de proposer une alternative libre aux systèmes d’exploitation propriétaires, c’est surtout une honte de vouloir seulement chercher la reconnaissance au point d’abandonner toute estime de son travail et d’accepter d’être une version “pour les pauvres” d’un autre système…
Encore un maximum de mauvaise foi de ma part ? Non c’est bon ça suffit quand même !! Un exemple pour vous montrer que je ne suis pas réticent à tout changement : cette nouvelle version d’Ubuntu apporte une autre fonctionnalité dont on ne parle que peu, et qui me semble aussi être tirée d’un autre système d’exploitation, le positionnement des fenêtres grâces aux bords.
En effet, Windows 7 introduit une nouvelle façon de positionner les fenêtres : il est désormais possible de tirer une fenêtre vers le haut de l’écran, et lorsque le curseur touche le bord, la fenêtre prends tout l’espace de l’écran (barre des tâches exclue). De même, si l’on tire une fenêtre sur le bord droit ou gauche, la fenêtre sera maximisé sur la moitié d’écran respectivement de droite ou gauche. Cette fonctionnalité, plébiscitée des utilisateurs de Windows 7 pour son apport en productivité, est aussi intégrée dans la nouvelle version d’Ubuntu, et j’en suis très satisfait. S’agit-il de copie ? Oui et non, il s’agit d’une mise à niveau permettant un apport garanti en productivité, et ces apports n’appartiennent heureusement à personne.
Mais alors quel est mon avis final sur cette version ? Et bien je dirais dans un premier temps que cet article engagé contre Ubuntu et Canonical ne présente bien entendu pas tous les aspects de cette nouvelle version, qui propose par ailleurs un remplacement d’Open Office par Libre Office, symbole de respect du logiciel libre… Ensuite il se trouve que je suis en train d’écrire cet article depuis Ubuntu 11.04 Beta, ce qui veut dire que je me suis bien habitué à la nouvelle version et surtout à Unity, que je finis même par trouver agréable (d’ailleurs il faudrait que je trouve l’occasion de retester un Mac, si ça se trouve maintenant que je maîtrise Unity, j’aimerais bien Mac OS). Et finalement, et bien je me demande toujours si je continue ou non à conseiller Ubuntu à des débutants…
Cette nouvelle question est aussi celle que c’est posé TimCruz de Geek De France qui propose pour sa part d’utiliser Linux Mint, qui propose une version dérivée d’Ubuntu et une autre directement de Debian.
Personnellement je ne suis pas encore fixé, mais je pense que le coût en apprentissage et le fait que cet apprentissage ne permet pas aux débutants de se repérer en même temps sur un système Microsoft qui présentait une interface similaire et qui reste majoritaire sur le marché des systèmes d’exploitations va me pousser dans un premier temps à me faire un avis sur Linux Mint et quelques autres distributions, et de faire quelques articles sur les celles ci pour vous proposer des alternatives à Ubuntu.